Énervée, est un euphémisme. Elle était hors d’elle. Il lui avait parlé avec condescendance, avec irrespect, il avait osé la traiter comme une moins que rien, ne s’était intéressée à elle que, par ce qu’il pensait qu’elle était une de ses élève. Une élève de ce clown, de cet idiot, une élève d’un professeur pareil, plutôt mourir. Mais pour l’heure, elle avait une petite idée. Revenant du pars où il l’avait laissée seule, elle s’était dirigée vers les casiers des profs. Elle avait trouvé celui qu’elle cherchait et qu’elle voulait saccager à tous prix. Elle l’avait enfin trouvé et elle chuchota quelque chose d’incompréhensible. Mais quelques secondes plus tard, oiseaux et rongeurs se trouvaient vers elle.
Elle chuchota d’autres choses et chacun s’écartèrent. Un coup de le casier suffit à ouvrir, non à démolir, la porte du casier du cher Dark. Elle désigna simplement les papiers et autres choses s’y trouvant puis tous ses compagnons s’y attaquèrent. Certains déchiraient les papiers, d’autres les emportaient loin de là, à des hauteurs impossible, sur les lampes, au plafond, en bref c’était un véritable carnage. La jeune Melody se délecta du spectacle un petit quart d’heure, puis elle siffla et tous les animaux disparurent. Il n’y avait plus qu’elle et le bordel, et c’est peu dire, laissé par ses amis.
Elle considéra un moment le paysage, donna un second coup, qui transperça le fond du casier, et qui fit saigner amplement ses mains à travers les bandages. D’ailleurs, elle laissa quelques gouttes de sang, intentionnellement, couler sur les rares feuilles qui auraient échappé au carnage.
Puis elle sortit de sa poche un papier et un stylo et écrivit:
« La rencontre au parc m’a laissé un goût amère en bouche, je vous permet d’y goûter à votre tour…. »
Oui, oui, elle s’accusait elle-même, elle le savait. Mais le but n’était pas de simplement se venger, mais de lui montrer ce qu’il en coûtait lorsqu’on agissait pareillement avec elle. Elle resta quelques minutes devant le casier, puis, entendant des pas, elle courut se cacher un peu plus loin. Qui que ce soit, elle voulait, absolument, voir sa tête. Et si, par bonheur, il s’agissait de Dark, ça serrait génial.
En réalité, elle avait bien compris qu’elle ne pouvait, devait pas le toucher. C’est pourquoi, elle s’était attaquée à ses affaires. Elle l’imaginait déjà en train d’essayer de récupérer ses affaires, en vain. En train de tout réécrire, et de passer des nuits blanches à faire ça. En tous les cas, elle lui avait réservé un accueil digne de l’école et de son propre tempérament de provocatrice et d’ennuyeuse, pour rester polie.
Elle était bien cachée, donc impossible de la trouver à moins qu’elle ne bouge. Elle se demandait si il allait s’énerver ou se désespérer. Et surtout, si il allait régler ça tout seul ou si il allait courir dans les jambes de Matthews. Il est vrai que, si il choisissait la seconde solution elle passerait un mauvais quart d’heure, d’autant plus qu’elle ne pourrait désobéir ou répondre à Matthews.
Enfin, pour l’heure, il suffisait de regarder la réaction qui allait s’en suivre.
[Libre mais il faut que Dark intervienne au moins une fois]
